Couplet 1 : Avant de faire tourner l'Buzz, faut déjà l'allumer. Avant de faire connaître ton blaze, commence par t'assumer. Y a pas de fumée sans feu. Espère pas le succès sans eux. Peu de vérité dans ce jeu. Y a pas de thunes mais t'en veux. Trop de rappeurs ont trop dérapé ou ont trop de rapports entre eux. C'est vrai que tout se ressemble, je mets tout sur la table et tout se dessine en creux. La vérité, c'est qu'on va tous crever. Je suis venu prévenir le rap français, compte pas sur moi pour le sauver. Beaucoup de gens se croient incultes ou se laissent inculquer par ceux qui cultivent un culte de la personnalité. Beaucoup de gens ont des égos surdimensionnés. Bien trop pour les mentionner car maintenant l'heure a sonné. Regardez vous dans la glace. Si le reflet est dégueulasse, je suis sincèrement désolé. regardez vous dans le miroir maintenant que les alouettes ont migré. Je vais peut être vous décevoir mais j'ai une allumette à craquer. Refrain Couplet 2 : Je rappe pour le plaisir, je fais ma thune autrement. J'ai un vrai taf, même si c'est moins passionnant. J'écris comme je respire, c'est à dire naturellement. J'attendrai pas d'être mort pour t'offrir ce roman. j'ai une famille, des amis, et quelques ennemis : ceux qui cultivent la haine et misent tout sur la félonie. L'argent pourrit les gens depuis le temps des colonies. J'ai beau faire des économies, je dépense tout dans des conneries. Le vrai bonheur ne s'achète pas. Il ne se vend pas et surtout pas en quette-pla. D'ailleurs pour moi, le bonheur ne compte pas. L'important, c'est qu'à chaque pas on poursuive le combat. Je rappe pour le plaisir de mon beatmaker. Je brûle la weed parce que le shit m'écoeure. J'emmerde les regards moqueurs, moi je rappe avec mon coeur. Je ferai pas plus de ventes même si je rajoute des choeurs. Je rappe pour le plaisir de mes frères et mes soeurs et tant pis si ma musique ne peut plaire qu'aux connaisseurs. On peut être fier tant qu'on essaie. Respectueux et reconnaissant parce qu'on est rien quand on est seul. Refrain Couplet 3 : Je rappe pour le plaisir quitte à perdre le sommeil. je taffe pour m'en sortir même si j'use mes semelles. Et quand le fric s'en mêle, les amateurs s'emmerdent. Voilà pourquoi je ne prends le mike que quand j'ai fait ma semaine. Ma musique est mon héritage. Si je rappe avec toi, c'est uniquement du partage. Je prends le large de l'argent. Rien à foutre des marges des majors. Je marche la tête haute, quelle que soit sa valeur marchande. Et si je m'acharne à mâchouiller des crayons. C'est parce que je maîtrise pas la magie que nous créons. C'est grâce aux gens que je trouve l'inspiration. Je miserai pas sur mon talent pour faire rentrer les ronds. Appelle ça un manque de confiance en soi, une défaillance en soi. Après tout, j'le conçois mais c'est un constat : rarement je ne déçois. Refrain

1er couplet : Je suis de la même couleur de peau que Le Pen. Si y a du blanc dans mes pigments, on le discerne à peine. Moi, je suis de toutes les nuances dont regorge la Terre : jaune comme mon rire, vert de rage, rouge de colère. Un gouère, élevé au porc, au camembert. On choisit pas. Pourquoi j'serai fier? Ou pourquoi j'en voudrai à mon père? On est comme on naît mais c'est en vivant qu'on apprend. Moi j'suis blanc, on me le rappelle tout le temps. Quand je cherche un logement, forcément je passe avant. franchement, tu crois vraiment que j'rentre en boite avec ces vêtements? Avec cette tête de psychopathe prêt à tuer ta maman? Maintenant, il est temps de faire un morceau nous représentant : les blancs, les vikings, les polaks, les gitans... Discriminés par les UV depuis trop longtemps, tous les étés on vit cachés en attendant le prochain printemps. On est détestés partout. Le monde est pas fait pour nous. En plus, on en a une toute petite sauf dans les films porno. On est perdus. Les gens savent bien tout ce qu'on a fait, on est les rois des coups tordus.   Refrain : Blanc, blanc, blanc blanc, y a des blancs partout, y a des blancs, ça fout les boules tous ces blancs dans la foule. J'vois des blancs partout, y en a même dans mon clan. Blanc, blanc, blanc blanc, y a des blancs partout, y a des blancs, ça fout les boules tous ces blancs dans la foule. Un MC blanc peut tuer en souriant. 2eme couplet : Je suis de la même couleur de peau que Le Pen. Mes potes ont celle de Ben Laden ou de Louis Farrakhan. Barack Obama du mike, Yes We can... S'il reste des mecs pour dire que les blancs ne savent pas rapper, on les ken. Eminem a tout niqué dans cette musique de négros. J'en place une pour Evidence, MC Search ou Necro. Tous les babtous qui ont les crocs, qui ne lâchent pas le micro. Peu importe la couleur, du moment que tu as le flow. Oh! Avoue que des fois y en a trop. Dans mon quartier, y en a tellement que certains appellent ça le ghetto. A chaque coin de rue un blanc bec. Une bagnole de decs serre un dealer de bonbecs. C'est bon mec. Dans le rap c'est nous les plus foulek... même si on est tricard à cause de Sinik et sa boulette. ça vous laisse indifférents. C'est vrai qu'on est moins différents. Blanc, blanc, blanc, génération Mittérand. On a le même teint blême que des morts-vivants. Et quand l'été on part au bled, c'est dans le Morbihan. En boite, on se ridiculise en se tortillant. Pendant que ceux qui ont le rythme dans la peau restent au portillon. Refrain 3eme couplet : On est la communauté la moins soudée, la plus détestée... et le pire, c'est que c'est fondé. On a abusé depuis toutes ces années, autopersuadés de notre supériorité. Combien de blancs médaillés d'or en course à pied? Avant Zidane, combien de coupes du Monde la France a gagné? On a pas inventé le rock mais on s'en est accaparé. On a tout récupéré du Hip Hop à la Capoeira. On est les rois du pillage d'idée. Mais c'est pas demain qu'un Obama remplacera notre petit agité. Un Roselmack au JT, ça ne fait que décorer, ça efface pas Pernaut, le droit de savoir ou Cauet. Moi j'suis blanc. Parfois ça me fait chier mais je peux pas faire semblant. Je me sens pas proche des gens me ressemblant. Blancs, blonds, bruns, ça change rien. Je suis comme un black albinos ou un juif aryen : blanc. Pas plus con, pas plus fin. Blanc. Et j'en laisse un pour la fin... Refrain

On nous avait promis l'argent, le confort, les taxis volants. On nous disait que le bonheur s'obtenait en taffant... Moi j'ai qu'une chose à dire : Le futur, c'était mieux avant. On dit que le rap c'était mieux avant, le monde c'était mieux avant. Même les instruments, c'était mieux avant. Ça sert à rien de se battre contre des moulins à vent. Autant jouer les savants tout en bédavant. Le désespoir nous perd, pourtant on tourne en rond. Tous enfants de la Terre, nous y retournerons. Elle est pas belle l'histoire? Non, elle est véridique, et sii tu cesses d'y croire, viens là que je te rééduque en musique, parce que c'est tout ce qui nous fait vibrer. Même si elle fait pas vivre, elle nous évite de sombrer. Laisse tomber. Dans ce monde, j'me sens trop décalé. S'ils prennent l'ascenceur pour monter, j'préfère me taper l'escalier à cloche-pied. On a du mal à se projeter. L'avenir est une femme qu'on oserait pas acoster. J'ai pas les clés du succès mais je compte bien le crocheter. Sur 100 qui essaient, combien de mecs rejetés? Qui ne tente rien n'a rien. Après tout on verra bien... demain, quand les poules auront des seins. Et j'vais pas t'en faire un, j'vais plutôt te chanter ce refrain que t'écouteras encore quand on sera en 2020. On nous avait promis l'argent, le confort, les taxis volants. On nous disait que le bonheur s'obtenait en taffant... Moi j'ai qu'une chose à dire : Le futur, c'était mieux avant. On nous avait promis la belle vie, la liberté d'aller et venir au gré du vent. Si tu veux mon avis, l'avenir est décevant. Le futur... c'était mieux avant. Le futur? Que nous réserve-t-il? La vie est dure mais j'fais en sorte que le passé devienne utile. Les bons souvenirs sont rares comme les moments Nutella, si peu nombreux dans ma mémoire même quand Maman était là. La beauté du monde est dans nos rêves d'enfants. La déception est grande quand on le regarde en face. On voulait tout déchirer, faire la fierté de nos darons. Mais comment faire les choses carrées quand dans nos têtes ça tourne pas rond? C'est effarant, même si ça parait trois fois rien, quand on devrait s'affairer on pense qu'à jouer les fanfarons. Et La Fontaine nous l'avait dit. Mais la cigale ne se nourrit pas de ce que mange la fourmi. La génération de nos parents a été gatée pourrie et aujourd'hui ça donne un pays d'abrutis. Oui mais le monde de demain quoi qu'il advienne nous appartient. On peut changer notre destin sans se faire appeler Pierre Cardin. Nom de Zeus. On remontera jamais le temps même en roulant deuss-deuss. Le futur, c'est maintenant, enfin à une seconde près. Et si pour toi c'est important, t'as intérêt à être prêt pour la suite. Pourvu que la life devienne sweet. Et si la pluie s'abat sur moi, j'ai la capuche de mon sweat. Refrain

Mekah: Bienvenue dans le pays de la laïcité, de la liberté, de la tolérance et de la mixité. Un pays où y a de plus en plus de mendicité, où les gens confondent terrorisme, Islam et cité. Le genre de conneries qui poussent l'humain à des atrocités au nom de textes sacrés qu'on a déjà trop cités. C'est un slam excité pour toutes les femmes excisées, les amitiés brisées entre les communautés. La religion, c'est pas une prison, t'y es pas menotté. Moi, mon guide c'est ma raison. Personne pourra me l'ôter. Athée. Ce qui m'empêche pas de sincèrement respecter l'Homme, malgré ses mauvais cotés, sa tendance à saboter sa beauté. La femme, voilée ou décolletée, qui a passé trop d'années sans voter. C'est pas une loi vieille de cent ans qui apportera l'égalité. Il serait temps de faire évoluer les mentalités.     Refrain: J'respecte si c'est ta façon de vivre, si ça te fait aller mieux. J'respecte si ça t'apporte l'équilibre, si ça te rend plus sérieux. J'respecte mon ami tant que t'acceptes que chacun est libre de faire les choix qu'il veut. On doit faire le nécessaire pour vivre ensemble au mieux. J'irai pas prendre les armes au nom d'un royaume des cieux. Parce qu'on répond devant les hommes avant de répondre devant Dieu. Dared: Y a pas de couleur, pas de religion qui vaille mieux qu'une autre. Faits des mêmes cellules, d'un coeur, on vit tous côte à côte. On a des fois les mêmes situations, les mêmes galères, mais ça nous empêche pas d'être distants, de passer au travers. Souvent axé sur sa vie, ses petits soucis, notre vision est restreinte. Ce qu'on cherche, c'est la réussite. On a besoin d'elle pour s'épanouir, besoin de reconnaissance. Besoin de respect, d'argent, très peu connaissent l'éveil des sens. Le droit à la liberté est essentiel mais Babylone nous prive de notre essentiel. Trop de tristesse et de larmes, trop de mépris et de rage... donc faut que la Terre on la respecte. Refrain Mekah: Y a pas 36 façons de voir le monde, y en a des millions. Et quand je vois la façon dont il sombre, je trouve ça humiliant. On est liés à nos lieux, à nos vieux, peu importe le milieu. On devrait s'unir au lieu de se bander les yeux ou de maudire les cieux. Que doivent penser les dieux? Que nous sommes faibles? C'est sûr : nous ne sommes que des humains, remplis de haine, de colère, avec du sang sur nos mains. On a tous nos blessures et l'envie d'y mettre fin mais, quand je vois nos erreurs d'hier, je m'attends au pire pour demain. Y a comme une atmosphère amère d'avant guerre, un repli communautaire et des affaires qu'on enterre, des relents réactionnaires et des discours sectaires, ça te parle pas? Demande à ton papa. C'est palpable. Personne me dira quoi penser, surtout pas l'pape. C'est pas l'époque des croisades. Tu le crois ça? Le mépris devient croissant, c'est crasseux. Et à la moindre occase, ils t'écrase, eux. Refrain

Djo Lango : Jeunes opprimés, oppressés par les préjugés, révoltés car notre souffrance ils n'entendent pas. C'est le systeme D du pavé qui vient te ruer du vocal hué, l'abus d'autorité, cloué dans ce milieu social. La ségrégation est raciale et tu t'étonnes qu'on réagisses mal. Il faut que tu intègres dans ta putain d'tête qu'on est intégrés et qu'on n'est plus des nègres. Je porte le revêtement de celui qu'on appelle voyou. Mais où allons nous? C'est la merde autour de nous. C'est pas les pauvres qui foutent la merde dans ce monde. Si on se comporte comme des malades, c'est que l'hopital se fout de la charité. Naj : Parce que j'suis pas habillé comme ils veulent, que je porte une camisole : baskets, baggy, casquette, pour eux, ça rentre pas dans les normes. Les hommes en uniforme nous jugent sur notre faciès, nous poussent à bout. Je compte plus les contrôles de routine en caisse, en stress comme cette vieille dans le bus qui te regarde louche. Pour elle, t'es soit un voleur ou un bicraveur de chnouf. La France, tu l'aimes ou tu la quittes, c'est ce qu'a dit Sarko. Chez nous, on sait que les plus grands voyous sont en starco. Kenyon : Ils voudraient nous diviser, nous mettre sur le côté. Soyez prévenus et avisés, ils peuvent vous boycotter. Vu qu'ils t'ont appelé voyou, ils sont en mesure de nous cramer partout. Mekah : C'est pour les p'tits voyous de France, ceux que tu juges à outrance, les jeunes déjà à bout de force qui ont pris des tartes dans leur enfance. Si t'en es cap', dis leur en face plutôt qu'appeler les renforts quand tu vois quatre dealers en flag. On est tous catégorisés, mis sur le banc des accusés. Ils voudraient karcherisé les jeunes de quartiers délaissés, mais ceux qui squattent à l'Elysée sont plus coupables que ceux qui se tapent ou qui se tatent à la sortie du lycée. Ticoq : S'ils savaient ne serait-ce que le quart de ce que j'ai dans mon crane, ils auraient peur que tout crame. P'tit voyou vient semer de la graine de tête grainée, la France et ses gosses en chien qui font que de trainer à chercher le bon chemin. Va leur dire qu'on n'est pas tous nés avec l'argenterie dans l'bec et que la galanterie ne sert à rien quand t'es à sec. Fais pas chier, va toucher tes assedic, tu finiras devant la télé avec plus rien dans ton assiette. Refrain (Kenyon) Kenyon : Voyou, c'est comme ça qu'on m'appelait en classe, à la caisse, à ta place dans le train, genre un blaze d'emprunt. Mais voyez, je me suis jamais senti comme aç, à la base, c'est ma face que tu crains et tu voudrais qu'on te fasse du bien. Ben voyons. Ils matent mon anorak, ma casquette, tout. Soit j'suis devenu paranoïaque ou soit vous l'êtes tous. Mais soyons avant tout humains avant de devenir bêtes. Qu'importe d'où tu viens, retiens toi de te faire plaisir sur ma tête. Black Zoza : La courtoisie du voyou commence par "il était une fois l'insolence" j'ai le vice dans la peau car j'ai la malice comme Denis. C'est la menace dans la street car sans cesse pris dans le flagrant mais pas dans le délit. Coupable d'un crime pas commis. On est classés en lettres chiffres X99, clichés, wanted, fichés. Comprends que la monotonie de la life n'est qu'ironie du sort. Comprends que je dois fuck le score de cette vie avant la mort.

Je t'ai connu, t'étais si belle, tu faisais rêver dans le monde entier. Regarde toi, maintenant t'es laide, malade et endettée. J'ai pris du temps pour t'écouter, pour t'apprécier comme il se doit. Aujourd'hui je suis dégouté. Je voudrais me lever comme ce doigt. Toi qui m'a appris la liberté, tu t'es mise à me suspecter, à ne plus me respecter. Toi qui me parlait de fraternité, tu veux toujours tout controler, on ne peut se supporter. Si je m'écoutais, je t'aurais déjà quitté. Mais tu as su me rendre accroc à tes quelques qualités. Tu dis m'aimer tel que je suis mais n'apprécie pas mes amis. Tu m'interdis le teushi et me donne bien du souci. Oui, tu es belle, riche et célèbre... mais si tu me laisses dans la misère, t'étonne pas qu'un jour j'm'élève. J'avoue qu'je t'aime. Mais ta façon de te conduire ne m'inspire que de la haine. Tu as brisé les valeurs qui te rendaient si belle. Maintenant, tu me traites comme un voleur, moi qui te suis resté fidèle. Je voudrais partir loin de toi. Même si je sais que personne me tendra les bras. J'avais pas choisi de t'épouser, on me l'a imposé. Apparemment, ça marche comme ça à l'endroit où je suis né. Tu m'as même pas demandé. Et aujourd'hui tu me reproches de ne pas être passionné. Tu m'as appris la liberté pour faire de moi ton prisonnier. On se connait depuis tant d'années. Pourtant, tu passes ton temps à vouloir me pigeonner. Je feins de ne pas te calculer. J'évite de te regarder quand on prend notre petit déjeuner. T'étais qu'une erreur de jeunesse. Quand je vois commet tu traites les gens, je me dis que t'es qu'une espèce de connasse. Allez ciao. J'me casse, tu m'oublies, je me déconnecte. Tu te trouveras un autre pigeon même si la plupart te connaissent. T'es pas ma femme, t'es pas ma mère, t'es juste mon pays. Et rien ne m'oblige à te subir quand tu deviens trop pénible. C'est vrai je t'aime... mais je te quitterai quand même avant que tu me détruises comme tu te détruis toi-même.

Ticoq : L'amour, c'est de la haine déguisée en larmes alcoolisées, du sadomasochisme quand d'autres nous parlent de machisme. L'apologie d'une vie qu'on aimerait partager, c'est tout ce qu'il y a de moins logique. Se noyer quand on sait nager. L'amour? Ouais. C'est triste à dire, pourtant si facile à faire et si c'est quelque chose de bien, pourquoi ça fait mal? Amours chiens, chiennes, amours animales... quand prisonnier des chaînes, on voit l'amour libre, on le trouve abominable. Souvent impossible, il finit par sembler inaccessible. On en vient à passer pour des désaxés ou des imbéciles. De plus, l'amour est surtaxé alors qu'on sait qu'il ne vaut pas un sou. Amour lassé, assis dans la gamberge, amour saoul. Non pas à l'eau fraîche, le petit ange est ivre mort et en a perdu toutes ses flèches. Pour le pire, le meilleur, l'amour jusqu'à la mort, l'amour en dèche. L'amour c'est moche comme ma première meuf. Tant pis pour elle, je m'excuse mais l'amour, c'est que du bluff. Où est passé le grand A majuscule? Amertume aveuglée par la passion, l'amour est devenue rancune. Ame soeur? Non, ce n'est qu'une histoire de cul... Putain Refrain : Alors pourquoi on parle de tendresse? On donne des baffes beaucoup plus que de caresses. On fait des gaffes mais je te jure qu'on s'y intéresse quand même. C'est un menteur celui qui ne veut pas qu'on l'aime. Mekah : On se fait du mal en voulant se faire du bien. Et bien souvent, au final, on est encore plus mal en point. Au plumard ou dans les coins, c'est plus marrant quand y a pas de sentiments. Tiens. On se remet rarement facilement d'un amour qui s'éteint. Et souvent l'abeille ne revient que quand le cafard part enfin. Du miel et des killa beez... je me suis fait piquer, je me soigne à la bière et au cannabis. Dire que j'étais gentil à la base. Aujourd'hui, j'ai tellement mal que j'hésite à leur faire la bise. Elles abusent alors je m'amuse vu que ma muse m'a pris pour une buse. Je me retourne vers ma musique, mon buzz. Et y a plus de larmes dans mes yeux. J'ai mis mon coeur en veilleuse. Mais sans passion, les relations deviennent vite ennuyeuses. Fais tourner ta zouz man, t'endors pas déçu. Tu seras peut être cocu mais au moins tu seras pas déçu. Comment ne pas devenir insensible quand l'amour est impossible? A croire que Cupidon picole ou s'amuse à rater sa cible. Du miel et des killa beez... C'est peut être toi qui l'aime mais c'est pas toi qui la baise. Refrain Mekah : Ça fait des années qu'on sème de l'amour sans rien récolter en retour. C'est clair, je voudrais qu'on m'aime mais pour ce qui est de donner, je crois que je suis à cours. Je suis le genre de mec à la cool qui paye pas de mine mais que les minchs apprécient et traitent comme une copine. Merde. Franchement, j'ai pas que ça à faire. Non, j'ai plus de temps à perdre, sinon je me gaverai de somnifères et j'attendrai la princesse. Mais pour l'instant, tout ce qui vient, c'est les emmerdes. Alors je me lève le matin pour que l'argent rentre dans la caisse et j'encaisse les coups de vice des miss. Je confonds mes larmes et la pluie à la Roussos Demis. Je fais pas d'émission pour témoigner de mon malaise. je donne ma démission à croire que je suis pas assez balèze pour l'amour. Alors je baise et je ken et je baise et je fourre. Je suis plus qu'une abeille tueuse, pour ton miel je suis un ours avec les bourses pleines. Et si les zouzs se plaignent, c'est parce que j'garde on foutre au chaud. Bouge ton boul vilaine et va te faire foutre.

1er couplet : J'me lève à 12 du mat, la tête dans le boul. Je file à la douche à 15h après 3 heures sur facebook. J'avais rendez-vous à 14 pour un bête de truc mais j'ai zappé quoi. Dans ma tête, c'est un bête de souk. Donc j'roule un pet' despee vu que j'suis en panne d'inspi et ça me fait penser que j'vais pas tarder à être en pénurie. J'enfile mon peignoir et j'appelle un mec peinard pour qu'il me dépanne de quoi rouler 2, 3 ou 7 pétards. Et je vois qu'il est un peu tard donc je remets le reste à plus tard. Je devais faire des courses pour ma mère, quelques démarches et prendre un cours de guitare. Mais j'ai pas le temps pour ça. Faut que je prenne du temps pour moi. Je suis pas un fainéant, pousse pas. Je suis juste overbooké. Franchement, j'ai trop de trucs à gérer. Je me tape des aller-retours incessants entre ma chambre et ma télé. J'ai un planning chargé. Le timing est serré mais je trouverai quand même un peu de temps pour te faire un bête de couplet. Refrain : Revenir sur mes erreurs de parcours? Moi j''ai pas l'temps pour ça Manger 5 fruits et légumes par jour? moi j'ai pas l'temps pour ça. Prendre soin de mon corps, faire du sport? Moi j'ai pas l'temps pour ça. Mais nique sa mère, ce soir on sort. Tu peux compter sur moi 2eme couplet : J'arrive toujours en retard mais qu'est-ce tu veux, j'ai une vie. J'ai pas le temps de jouer les stars. Encore moins celui de jouer les groupies. Il parait que la roue tourne. En attendant, là je roupille. Iception, le retour. Je fais tourner l'buzz, pas la toupie. Je vais te mettre des idées dans la tête tout en faisant la sieste. De quoi faire sauter la planète tout en faisant la fête. J'aurai bien fait de la politique mais j'ai pas le temps de faire l'ENA ou bien polytechnique. J'ai pas l'envie d'être flic. Ça rapporte pas assez de fric pour perdre toute forme d'éthique. De toutes manières, j'ai pas le temps pour un salaire. J'ai pas le temps de mettre un slip ou même une veste polaire. Autant courir après Bip-Bip ou mon retard scolaire. Non, non, non non... Je n'veux pas prendre l'air. Je préfère me galère... J'suis pas une lumière c'est clair mais c'est un sale temps pour les réverbères. Refrain : Faire du ménage, du bricolage? Moi j'ai pas le temps pour ça. Que je me cultive? Que je lise des livres? Moi j'ai pas l'temps pour ça. Passer un coup de fil à ma grand-mère? Moi j'ai pas l'temps pour ça. Mater un match avec des bières? Tu peux compter sur moi. 3eme couplet : Je lis jamais de bouquins. J'ai trop peur de passer pour un intello. Pour moi, Benjamin Franklin est une tortue comme Donatello. Le théâtre? Une fois, j'ai été voir Othello mais y avait même pas de chambre, juste un vieux blanc grimé en négro. Non, je suis pas de ce monde là... et j'attendrai pas 50 ans pour qu'on m'accepte comme Nelson Mandela. j'ai la flemite aiguë, l'impatience infuse. Mon corps reste inerte mais dans ma tête tu sens que ça fuse. Afin de calmer mes neurones, vous allez dire que j'abuse mais un keusti me suffit plus, j'me roule un triple buzz. Heureusement que j'ai un travail pas trop accaparant. Pas trop marrant non plus mais c'est pas grave, j'y vais 3-4 fois par an. J'ai toujours rêvé d'être un fonctionnaire. Avoir le temps de rien faire, c'est mieux qu'être millionnaire. Y a tellement de chemins vers la réussite, j't'avoue j'm'y perds. Et de toutes façons, j'ai pas le temps de passer le mi-per. Je me donne à fond seulement quand y a un beat à canarder. Mes textes sont profonds comme mon cul dans un canapé. Refrain : Faire le gosse-beau? Laver mes chicots? Moi j'ai pas l'temps pour ça Emmener ma copine au resto? Moi j'ai pas l'temps pour ça Etre gentil? Etre poli? Moi j'ai pas le temps pour ça Mais faire péter le son toute la nuit? Tu peux compter sur moi.

1er couplet (Mekah) : Arrete d'attendre le messie, essaye d'entendre le message. Si t'es atteint d'amnésie, détends toi je remets ça. On a besoin d'être solidaires pour avancer et pas de se tirer dans les pattes. Chez moi y a pas d'arrière-pensées. Le passé m'a vu perdre des proches pour quelques pieces et le présent ressemble à s'y méprendre à un colis piégé. Personne n'est visé mais tout le monde se fera baiser quand leurs chevilles et leurs têtes vont exploser. "J'suis l'meilleur, fuck you, suce ma bite p'tit enculé" Commet tu veux que je 't'écoute? Apprends au moins à parler. Les rappeurs partent en couille, ils ont même complêtement décollé. Trop de coke, trop d'égo, non mais faut arrêter de déconner. Trop de guns, trop de putes, trop de billets dans ta tête. Tu rêves de percer dans le rap mais t'es déjà grillé dans ta tece. Ils sont tournés vers eux-mêmes, ça sent la misère humaine. Pas vraiment sourd à ce qui t'entoure, t'as juste un peu trop de cerumen. Je vais te parler bien fort en espérant que tu piges. Faut que tu prennnes ce ceaumor comme un gros coton-tige. Refrain (Dared) : On est paralysés par le système. On ne fait qu'analyser les autres, tournés vers soi-même. Comme pour se canaliser, on prèfère banaliser ses fautes, persuadés des valeurs qu'on enseigne. 2eme couplet (Enogy) : Ça sent la guerre moderne et y a pas de pitié pour l'adversaire qui peut être un inconnu, car l'Etat t'a perverti. Tu fais du rap dans ton monde, un univers parallèle, et faut que t'arrêtes car la vie que tu racontes n'est pas la tienne. Je kicke sans cesse, gars, et le temps presse. Vu que la vie est ... j'utilise ma tek ancestrale. C'est dur d'être pardonné par celui qui a l'orgueil. Pour les faux rappeurs, on m'appellera celui qui fermera leur gueule. Ça se prend pour un gentleman, chante le mal, sort les billets comme s'il avait écouté Cantonna. Tu deviens parano, les flics vont encore te palper. J'écris des textes car la France est un pays de papier qui ici prend vraiment de gros risques. Ne cherche pas les valeurs d'un homme cachées dans une personne égoïste. Tout le monde ferait ce qu'il faut pour des gros titres. Je peux savoir qui a dit qu'Enogy pouvait kicker qu'un egotrip? Refrain (Dared 3eme couplet (Mekah) : Le Hip Hop a plus de morale, y a de quoi démoraliser. Y aura des morts à l'issue de ce couplet. Moralité : évite de mettre une couronne sur ta tête. Tu rappes uniquement pour toi même et tu voudrais que j'achète. Tu joues les forts, tu joues les fous prêts à sortir la machette. Tu parles de flingues, de zifus mais putain appuie sur la gachette. Tu dis des trucs trop graves comme tous ces politicos. Si tes textes étaient un programme, je préfèrerai voter Sarko. T'es tellement matérialiste, capitaliste, individualiste, égoïste, raciste, machiste, hédoniste... ça m'étonnerait pas qu'on te propose un poste de ministre. Dans la facilité, ton peura s'est perdu. Désolé de pas te kiffer, tu t'aimes assez pour deux. Trop de rappeurs s'autosucent, ils ont les dents qui sentent le gland. Moi j'avance au dessus. Indépendant, j'entreprends. Refrain (Dared)

Les années passent comme des trains, seulement y a que des allers simples. Elles nous marquent de leur empreinte parce que rien n'est jamais simple. On est si pressés de grandir qu'on devient con avant l'age. On a si peur de vieillir qu'on en oublie d'être sage. Si peu comprennent le message, mais si peu c'est mieux que rien. J'ai pris de l'age... mais je sais même plus combien. Oublier dans ces joints dans lesquels ma rage je contiens, je voulais avoir la vie de rêve, j'ai eu celle qui me convient. C'est pas facile de s'assumer. Voila pourquoi beaucoup se noient dans l'alcool et la fumée. On récolte que ce qu'on a semé. Et si on se donne le temps, on rattrappe ceux qui pensaient nous semer. Les cheveux gris commencent à pousser sur mon crane rasé, et semblent aider à ne plus penser à tous ces drames passés. Aujourd'hui j'ai pris du poids mais pas un gramme de c. La démarche assurée, j'avance pendant qu'ils se grattent le nez. Refrain : J'ai pris un coup d'vieux mais j'ai su esquiver les coups de feu. Ecoute vieux, j'm'en bats les couilles d'eux. Petit Camille est devenu grand depuis longtemps et à l'instant présent je ressens comme un goût de mieux. J'ai le cul entre deux chaises, entre le rap et la raison. Entre le taf et la maison, j'ai besoin de vécu entre deux 16 et je prends du recul à ma façon entre deux saisons. Ici, quand y a plus de Seize, on boit du Loïc Raison. T'as pris un coup de chaud le jour où elle t'a dit qu'elle attendait ton bout de chou. T'avais pas prévu le budget et, sans le sou, t'as pris ça pour un sale coup. Y a des moments dans la vie qui changent tout. Moi, je suis ni père ni parrain mais plus mature qu'il y parait. Je prends les obstacles un par un, j'essaye d'être un type carré. Un type qu'a réussi selon ses propres principes. Blanc comme neige aujourd'hui mais hier gris anthracite. Conscient que le monde est pourri par ses valeurs racistes. Si l'amour a un prix, la violence est gratuite. J'ai l'air blazé mais je suis loin d'être lassé. J'ai digéré le passé mais je l'ai pas effacé. Refrain Je suis pas du genre nostalgique de mon enfance de merde, de ces vacances à regarder les autres courir dans l'herbe. J'ai ni le temps ni l'envie de revenir en arrière. C'est toujours mieux de s'occuper de ce qui viendra derrière. Le passé laisse des traces comme l'acné à l'adolescence. Quand on veut bruler les étapes, mieux vaut avoir fait le plein d'essence. Le rap m'a donné l'aisance dont je manquais à la naissance. Les connaissances apportent plus que de la reconnaissance. C'est vrai que j'ai roulé ma bosse, rempli de souvenirs ma sacoche. Les vieux sages et les sales gosses m'ont mis du plomb dans la caboche. Itinéraire d'un enfant cabossé... et qui continue de bosser quand certains n'ont qu'à se baisser. C'est dûr de rester positif avec les yeux ouverts mais je pourrai jamais me contenter de ce qui nous est offert. A la recherche du bonheur tel un aventurier, j'essaye d'être un homme meilleur chaque jour que Dieu fait. Refrain

Kenyon : Deux, trois rimes en pourboire à la vie dans le couloir de la mort. Tu danses sans le vouloir, à mon avis, c'est le pouvoir de la Force. Le trou noir dans la zique, ils se noient dans leurs chiffres. Sur le beat, je foudroie qu'à l'éthique des types qui se fourvoient dans leurs torts. Pourquoi tant d'efforts si tous les mecs kiffent de la merde? Tout droit dans le décor sont tous les MC's qu'ont de la haine. Ils n'ont en tête que la monnaie, ces connards font de la peine. Je propulse mon art au sommet comme Léonard dans la chapelle. Elever le feat, innover le titre, tel est le but des ninjas. Dégommer le beat et dégainer le filon, j'émets depuis chez Kreema. Si tu te demandes d'où ça sort, d'où viennent nos pulsions, je viens de la galaxie nord du village caché par le mur du son. Connais du monde ou sois gentil pour qu'y ait plus de contacts. Y a qu'Alfred qu'on laisse passer tranquille dans les rues de Gotham. Mec d'ici, Rain City, j'n'ai pas les mêmes visites qu'MTV. Toutes leurs merdes m'irritent mais je reste easy busy. Je cultive l'art de vivre. Chez moi, il pleut tout le temps, le 35 conviendrait sûrement à Daredevil. Des chiffres et des lettres, du shit et du leust, des hits et du respect, voila ce que j'espère, j'peux me ficher du reste. Si tu représentes personne, t'auras une mauvaise articulation. On part pas en vacances sans une plaque d'immatriculation. C'est une passion. Tout mon respect aux deux, trois qui me soutiennent. La musique, c'est casse gueule; faut suivre le wagon comme dans Soul Train. Doc Brrown, K.Oni, Mekah & Le K. Toi, dès le 1er round, tu agonises... Mekah : Et revoici l'avatar du célibataire qui se lève tard. C'est qui le batard qui te met des tartes et fait tourner le tah de Rain City au Qatar. Le 3.5. est trop 4X4, breton comme le quatre quarts, une grosse barre patissière sortie de mon falzar. Si tu veux venir faire un tour dans ma ville baby. Y a des chances que ça tourne court et que tu sois vite pétée. Passe moi le pétillant, ce soir je pars en cette-su. Ici, il pleut tout l'temps comme si les anges nous pissaient dessus. Alors on s'abrite dans le métro comme des parigos, même si la carte navigo s'appelle korrigo. La Bretagne c'est pas la France alors pas de cocorico. Moi je partirais bien en vacances à Santo Rico. Entre les petits bourgeois cathos et les charclos qui trainent, moi j'ai toute ma vie dans mon sac à dos si un jour je quitte Rennes. Mais di moi pourquoi se casser de ce village caché? Franchement vu l'age que j'ai, j'aurais pu faire le tour du sujet. Je connais ma ville de Villejean à la zup sud. Ici y a plus de talents que de dégrés celcius. 3.5. triple zéro. Au mic, trop de super-héros. Mais ma ville n'est pas fictive, je dis ça pour les blaireaux. On n'a pas la neige, on n'a pas la mer, on a juste la bière et la zeb. On n'a rien à faire alors on s'enterre jusqu'à en perdre la tête. J'enchaine les lignes de punch, t'enchaines les lignes de coke. Je préfère ma tête de con à ta grosse tête de tox. Vas-y make it hot, ce soir c'est melting pot. Maintenant, tu sais qu'à Rennes, y a des vrais mecs hip hop. Doc Brrown : Ça dit sur tous les tons qu'ici ça ne pleut que sur les cons. Ceux qui disent ce dicton sont trempés donc rentrez vous sêcher pour de bon. Taux de punchline en live de Purple Rennes où le hip hop semble bien invisible aux yeux de Monsieur le maire. Dans tous les cas, seul l'artistique me fait me sentir d'ici. L'intégrité fait qu'on baisse pas nos froc comme Dominici. Haut millésime que les homies estiment. Je fais d'office l'esquisse de prose hystérique quand les autres novices dépitent. Pros de l'illétrisme, ces donbis estiment que les bons qui existent dans ce biz ... et font ce qui est pire. Les faux surprennent aussi bien qu'une manif à Rennes 2, que le nombre de carottes mises en place depuis le reigne de qui tu sais, de l'émergence de groupes au petit succès à la zique approximative, mec, ils savent déjà qui sucer. Qu'on nous prenne pour des gars de patelins austères ne me gave pas vu que la façon d'opérer ne blague pas. Lassé de tous ces gros clichés sur l'illicite, j'initie des types de lyrics et puis lisse ma stylistique. Pour toutes les B.girls qui froissent le sol froid "Big up", pour tous les B.boys qui au Hip Hop croient "Big up!" Pour tous les guignols qui la scène s'octroient et trafiquotent les protocoles pour que le people les voient. J'suis chaud mais j'ai le sum. j'ai gommé l'erreur de gober les leurres. A ces faux, je porte des toasts et des fucks. Et puis répands mon kiff comme on traine une maladie, nostalgique de l'ère où notre domaine était à l'affiche. K.Oni : Je vais te présenter ma ville mais pas comme le guide du routard. Bienvenue en terre d'asile de la cuite et des couche-tards. Notre office du tourisme voit moins de monde qu'au Cap d'Agde et même s'il tombe des trombes d'eau, c'est pas les bombes de Bagdad. Ici, les shlags cotoient les étudiants. Souvent, ça part en castagne place ste Anne, tu risques de mettre du temps si tu veux séparer les gens. fais plutôt attention. Une patate dans les dents pour te remercier de ton intention. Il pleut encore des ondes et le ciel est toujours gris. Parfois, il fait si sombre qu'on ne distingue pas le jour de la nuit. Viens faire un tour ici si tu veux des preuves à l'appui. Les dealers de cette ville feraient mieux de vendre des parapluies. Fermeture des bars 1h et faut qu'tu lèves tes fesses. Assiste à une bagarre entre bobos et SDF. Il est 5h, Paris s'éveille et Rennes n'est pas encore endormi. Sortie d'after, les gens trainent et les 3/4 sont encore ivres. Dans la même journée, on passera de l'été à l'hiver. Si je rappe au second degré, j'en ai 35 dans mon verre. Universal comme les soldierz, large comme le panel, barges sont mes MC's en marge du biz actuel. 26 mesures dans mes versets, inverse la tendance à l'excès. Mise à lamende ou à l'essai, texte à prendre ou à laisser. Par Toutatis, on traumatise, ici on bouffe les crews par dix. Gratte le jour, produit la nuit, préparez vous au tsunami. Rain City gère ses équipes dans le rap comme au foot l'ami. Les objectifs sont réfléchis, en cas de doute on shoote l'arbitre.

1er couplet : Laisse moi te raconter une histoire malheureusement banale. Ça va peut-être te décevoir mais je le ressens pas mal. Aujourd'hui, de l'eau a coulé sous les ponts et tant pis si cette chanson va encore saoulé tous les cons. Elle parle d'un garçon que j'ai connu et que j'ai perdu de vue, avec qui on aimait déconné, faire semblant d'être fous. Dans les couloirs du collège, tout le monde parlait de nous parce qu'on faisait peur avec nos têtes de mecs qui tiennent pas debout. Les 400 coups, on les a tous bus. On partageait même nos copines, en tous cas les miennes il les a toutes eues. Mais on s'en foutait. L'un pour l'autre, on n'avait aucun secret. Pour de vrai, notre amitié était sacrée. Ça a créé des tensions dans nos maisons. On partageait les mêmes passions mais pas pour les mêmes raisons. Je grattai des textes pendant qu'il dessinait des têtes de mort qu'il destinait à sa pute de mère comme il l'appelait dans ses excès de colère. Parce qu'elle ne comprenait pas son échec scolaire, n'entendait pas tous ses appels au secours. Il se réfugiait dans la foncedé, sa chapelle obscure. Refrain : La vie est une pute, le destin est tordu. Mais on continue d'y croire même si cette histoire pue. On a du chemin à parcourir et Franck s'était perdu. L'espoir fait vivre et le désespoir tue. 2eme couplet : L'adolescence, c'était pas une série AB. Premiers baisers défoncés à l'essence à briquet. Derniers de la classe, on nous déplace et pourtant on connait nos classiques. j'étais plus théorique mais lui fonçait dans la pratique. Ses pratiques mettaient sa mère en panique. Ses délires mystiques le firent souvent finir en clinique. Comportement addictif, profond manque affectif, faisaient de lui un mec forcément excessif. On passait des heures dans des bars, à délirer, à débattre, et comme si ça ne suffisait pas, après on s'enfilait des packs. A une époque, il crut connaitre le grand amour. Nos parcours bifurquèrent et ça finit mal comme toujours. De retour dans la ville de la pluie, j'ai retrouvé un ami zombie, un mort en sursis. C'est souvent ce qui se produit avec les excès de produits et quand le malaise grandit, l'espérance de vie se réduit. Refrain 3eme couplet : C'était un mec intelligent, sportif, la tête et les jambes, capable d'épater les gens ou de devenir bête et méchant. Le regard vengeur et le sourire ravageur, le genre à partir du monde le jour où il devient majeur. C'était mon pote mais dans sa tête c'était la tempête. Tempérament en colère que rien ne tempère. perdant son père et ses repères, il se perd dans un descente aux enfers, se laissant faire et se laissant enfermer. Par le côté obscur, il se laissera tenter. Tellement blessé au coeur, il perdra sa fierté. On aurait tous voulu le retenir, l'empêcher de partir. Lui promettre un avenir, effacer ses souvenir. Faire renaitre son sourire... Fan de Kurt Cobain, son nirvana fut de mourir comme une rock star sans guitare. Sexe, drogue et désespoir : ainsi s'achève mon histoire. Non, l'épilogue s'éclaire d'un espoir parce que souvent la lumière émerge du noir. Franck avait un petit frère. Ce petit frère est devenu père et j'en suis fier. C'est devenu mon p'tit frère. Refrain

Ticoq : Quand j'étais petit, j'pensais qu'à m'amuser. Le temps n'avait pas d'importance jusqu'au jour où je me suis rendu compte que je grandissais. J'avais trop peur de laisser mes rèves dans mon cartables et cela s'est traduit à travers quelques brèves incartades. Une belle époque où les souvenirs se partagent. Y a ceux qui restent et ceux qui partent, laches, et des fois on s'écarte. On y repense, ça fout une claque de voir que les années passent. On a les mots mais on ne trouve pas leur place. Putain, ça fait un bail. Serais-je devenu grand? Où? Quand? Et comment? Est-ce que je le sais au moins ou est-ce que j'ai juste fait n'importe comment? Ouais, ça me ressemble. Ça c'est tout moi. Et si c'est ça qu'il faut que je te dis, je le dirai et j'en serai fier. J'aurai voulu être magicien. Tant pis, au moins je suis pas devenu un gangster mais tant que possible un mec bien comme le voulaient mon père et ma mère. Jusqu'à la mort, tout restera une question de choix, de regrets ou de remords. Refrain : Les années ont passé. Moi j'ai fait ci, toi t'as fait ça et, pour le coup, j'ai taffé ça sur un son. Est-ce que je serai prêt pour la suite? On verra bien de toutes façons. Les années ont passé. J'étais ici, t'étais là bas et, pour le coup, j'ai taffé ça sur un son. Est-ce que je serai prêt pour la suite? Je voyais pas ça comme ça quand j'étais un petit garçon. Dared : Une enfance indécise, entre les aller/retours chez Maman et Papa, divorcés avec pertes et fraces. C'est la vie... mais ça brise un enfant, qu'on se le dise. La distance s'installe. J'ai appris à vivre avec dans ce contexte. J'ai rencontré des potes avec qui j'ai gratté des textes. 13 ans, je me suis posé pour la première fois de ma vie chez Papa. Rester au même endroit, je connaissais pas, c'était chant-mé et puis les études, c'était pas mon truc. Mon truc, c'était le rap, les freestyles et pas les coups de putes. J'ai fait des choses dont je suis pas vraiment fier. J'ai fait pleurer, même perdu la confiance de certains frères. On apprend de son vécu et je lacherai pas un ami, même pour 1000 écus. Aujourd'hui, j'ai une millefa à assurer. Pas le temps, je veux être au top. Personne pourra me stopper. Refrain Mekah : j'étais le gamin obèse puis le gamin handicapé. Le gamin en chaise puis celui qui traine dans les escaliers. Chaque moment de ma vie me fait franchir un palier. Malheureux sont ceux qui se seraient risqués à parier. Qui aurait cru que le petit Camille serait un rappeur quand je voulais devenir acteur ou réalisateur? Qui aurait dit que nos vies seraient pires que des films? Qu'on jouerait la comédie pour que le cirque défile? J'étais le gosse timide puis le collègien à problèmes. Celui qui fume, tise, mais en même temps qui se protège. Un ado en rogne tel un fennek. Qui aurait dit que je bosserai dans une plate-forme téléphonique? Mais la vie prend tout son sens dans les mauvaises rengaines et ma crise d'adolescence est devenue crise de la trentaine. Mon rap, la transpiration de mon vécu. une petite part d'ambition qui pète pas plus haut que son cul. J'ai choisi de pas courir après la thune. J'avoue que ça parait chelou à la plupart d'entre vous. J'ai compris que fallait pas demander la lune mais la planète, des bulles dans la canette, le besoin de mieux se connaitre, l'envie d''être un mec honnête et sentir que dans ma vie je tiens le manche et je contrôle les manettes. Est-ce que je suis prêt pour la suite? Bah ouais, j'crois que c'est clair et net. Refrain

1er couplet : La vie est faite de rencontres, de gens qui se la racontent, de personnes qui nous aiment à qui on doit rendre des comptes. Les amis se comptent sur les doigts d'une main. Y a trop de gens qui pensent qu'à soi, moi quand j'agis je pense qu'aux miens. Dis moi combien d'amis as-tu gardé depuis que t'as changé de lycée. Ici, je te parle même pas de relations polissées. Avec les meufs bien élancées, rares sont celles qui n'aient pas glissé dans le monde de la semelle compensée. Je sais pas trop quoi en penser. Au dessus de la t^pete ça me passe et je préfère me concentrer sur ce qui peut me tracasser. Je suis trop cassé quand je rentre de ré-soi pour capter quoi que ce soit. Voila pourquoi je les déçois. Qu'est-ce tu crois? L'amitié, ça se donne et ça ser eprend pas. J'ai appris ça de mes rent-pas. Laisser tomber quelqu'un du jour au lendemain, ça je comprends pas. Refrain : Décicacé aux potos, mes potos, ouais les potos "Hey Ho!" 2eme couplet : Si tu crois que la vie, c'est comme une chanson de Lorie, tu risques de changer d'avis quand t'auras pris trop de calories et que ceuw que tu croyais tes amis seront partis parce qu'avec toi c'est chaud pour rentrer en boite de nuit. L'expérience m'a appris qu'il fallait pas se faire d'illusions ni décevoir ses amis avec des histoires à la con. C'est pas Popaul qui a le monopole quand elles racolent. Mais d'abord les people avec qui je suis à la colle. Je suis pas irréprochable mais fidèle comme un cabot. Je te laisserai pas seul sur le sable les yeux dans l'eau, à dire que ton rève était trop beau. J'aime pas les corbeaux, ceux qui ont un coeur de robot et surtout les profiteurs qu'on reconnait à leurs gros sabots. Un ami, c'est comme un membre de la famille. S'il a faim y a des lentilles, qu'il m'appelle Mekah ou Camille. C'est avec eux que je partage mes plus beaux souvenirs. C'est avec vous que je partagerai quand je verrai les sous venir. Refrain 3eme couplet : On va pas refaire le monde. puisque tout le monde veut nous la faire à l'envers, autant pas s'en faire et se mettre la tête à l'envers. Quand je suis crevé, y a que l'amitié qui me sert de rustine parce qu'on sera toujours les premiers baisés comme Justine. C'est juste une petite balade, la vie d'un type banal mais, note le dans tes annales, je t'avoue que je kiffe pas mal. Je suis open, toujours dans les bons coups comme Scottie Pippen, et quand je suis "on the mic": Anything can happen. C'est pour mes potos, mes putain de petits péteux. Ça peut peut-être paraitre péjoratif mais ils s'en pètent eux. Quand on s'embête, on roule des petes et puis on pète parce qu'on est bètes. Quand on s'endette, on se rend des services et on se soutient quand y a des sévices. On supporte les supplices. pas besoin de me supplier. T'as un problème, je suis présent. Tu me sors une blague, je suis plié. Yippy Yippy yah Yippy Yo Yippy Yeah! Si tu veux pillav, envoie Peutio aller piller à l'épicier. Et comme on est sympas, on te laissera aller pisser. Nous on est peace et de manière très épicée... et si on est bien dans la vie, c'est parce qu'au moins on sait l'apprécier.