Kenyon : Deux, trois rimes en pourboire à la vie dans le couloir de la mort. Tu danses sans le vouloir, à mon avis, c'est le pouvoir de la Force. Le trou noir dans la zique, ils se noient dans leurs chiffres. Sur le beat, je foudroie qu'à l'éthique des types qui se fourvoient dans leurs torts. Pourquoi tant d'efforts si tous les mecs kiffent de la merde? Tout droit dans le décor sont tous les MC's qu'ont de la haine. Ils n'ont en tête que la monnaie, ces connards font de la peine. Je propulse mon art au sommet comme Léonard dans la chapelle. Elever le feat, innover le titre, tel est le but des ninjas. Dégommer le beat et dégainer le filon, j'émets depuis chez Kreema. Si tu te demandes d'où ça sort, d'où viennent nos pulsions, je viens de la galaxie nord du village caché par le mur du son. Connais du monde ou sois gentil pour qu'y ait plus de contacts. Y a qu'Alfred qu'on laisse passer tranquille dans les rues de Gotham. Mec d'ici, Rain City, j'n'ai pas les mêmes visites qu'MTV. Toutes leurs merdes m'irritent mais je reste easy busy. Je cultive l'art de vivre. Chez moi, il pleut tout le temps, le 35 conviendrait sûrement à Daredevil. Des chiffres et des lettres, du shit et du leust, des hits et du respect, voila ce que j'espère, j'peux me ficher du reste. Si tu représentes personne, t'auras une mauvaise articulation. On part pas en vacances sans une plaque d'immatriculation. C'est une passion. Tout mon respect aux deux, trois qui me soutiennent. La musique, c'est casse gueule; faut suivre le wagon comme dans Soul Train. Doc Brrown, K.Oni, Mekah & Le K. Toi, dès le 1er round, tu agonises...

Mekah : Et revoici l'avatar du célibataire qui se lève tard. C'est qui le batard qui te met des tartes et fait tourner le tah de Rain City au Qatar. Le 3.5. est trop 4X4, breton comme le quatre quarts, une grosse barre patissière sortie de mon falzar. Si tu veux venir faire un tour dans ma ville baby. Y a des chances que ça tourne court et que tu sois vite pétée. Passe moi le pétillant, ce soir je pars en cette-su. Ici, il pleut tout l'temps comme si les anges nous pissaient dessus. Alors on s'abrite dans le métro comme des parigos, même si la carte navigo s'appelle korrigo. La Bretagne c'est pas la France alors pas de cocorico. Moi je partirais bien en vacances à Santo Rico. Entre les petits bourgeois cathos et les charclos qui trainent, moi j'ai toute ma vie dans mon sac à dos si un jour je quitte Rennes. Mais di moi pourquoi se casser de ce village caché? Franchement vu l'age que j'ai, j'aurais pu faire le tour du sujet. Je connais ma ville de Villejean à la zup sud. Ici y a plus de talents que de dégrés celcius. 3.5. triple zéro. Au mic, trop de super-héros. Mais ma ville n'est pas fictive, je dis ça pour les blaireaux. On n'a pas la neige, on n'a pas la mer, on a juste la bière et la zeb. On n'a rien à faire alors on s'enterre jusqu'à en perdre la tête. J'enchaine les lignes de punch, t'enchaines les lignes de coke. Je préfère ma tête de con à ta grosse tête de tox. Vas-y make it hot, ce soir c'est melting pot. Maintenant, tu sais qu'à Rennes, y a des vrais mecs hip hop.

Doc Brrown : Ça dit sur tous les tons qu'ici ça ne pleut que sur les cons. Ceux qui disent ce dicton sont trempés donc rentrez vous sêcher pour de bon. Taux de punchline en live de Purple Rennes où le hip hop semble bien invisible aux yeux de Monsieur le maire. Dans tous les cas, seul l'artistique me fait me sentir d'ici. L'intégrité fait qu'on baisse pas nos froc comme Dominici. Haut millésime que les homies estiment. Je fais d'office l'esquisse de prose hystérique quand les autres novices dépitent. Pros de l'illétrisme, ces donbis estiment que les bons qui existent dans ce biz ... et font ce qui est pire. Les faux surprennent aussi bien qu'une manif à Rennes 2, que le nombre de carottes mises en place depuis le reigne de qui tu sais, de l'émergence de groupes au petit succès à la zique approximative, mec, ils savent déjà qui sucer. Qu'on nous prenne pour des gars de patelins austères ne me gave pas vu que la façon d'opérer ne blague pas. Lassé de tous ces gros clichés sur l'illicite, j'initie des types de lyrics et puis lisse ma stylistique. Pour toutes les B.girls qui froissent le sol froid "Big up", pour tous les B.boys qui au Hip Hop croient "Big up!" Pour tous les guignols qui la scène s'octroient et trafiquotent les protocoles pour que le people les voient. J'suis chaud mais j'ai le sum. j'ai gommé l'erreur de gober les leurres. A ces faux, je porte des toasts et des fucks. Et puis répands mon kiff comme on traine une maladie, nostalgique de l'ère où notre domaine était à l'affiche.

K.Oni : Je vais te présenter ma ville mais pas comme le guide du routard. Bienvenue en terre d'asile de la cuite et des couche-tards. Notre office du tourisme voit moins de monde qu'au Cap d'Agde et même s'il tombe des trombes d'eau, c'est pas les bombes de Bagdad. Ici, les shlags cotoient les étudiants. Souvent, ça part en castagne place ste Anne, tu risques de mettre du temps si tu veux séparer les gens. fais plutôt attention. Une patate dans les dents pour te remercier de ton intention. Il pleut encore des ondes et le ciel est toujours gris. Parfois, il fait si sombre qu'on ne distingue pas le jour de la nuit. Viens faire un tour ici si tu veux des preuves à l'appui. Les dealers de cette ville feraient mieux de vendre des parapluies. Fermeture des bars 1h et faut qu'tu lèves tes fesses. Assiste à une bagarre entre bobos et SDF. Il est 5h, Paris s'éveille et Rennes n'est pas encore endormi. Sortie d'after, les gens trainent et les 3/4 sont encore ivres. Dans la même journée, on passera de l'été à l'hiver. Si je rappe au second degré, j'en ai 35 dans mon verre. Universal comme les soldierz, large comme le panel, barges sont mes MC's en marge du biz actuel. 26 mesures dans mes versets, inverse la tendance à l'excès. Mise à lamende ou à l'essai, texte à prendre ou à laisser. Par Toutatis, on traumatise, ici on bouffe les crews par dix. Gratte le jour, produit la nuit, préparez vous au tsunami. Rain City gère ses équipes dans le rap comme au foot l'ami. Les objectifs sont réfléchis, en cas de doute on shoote l'arbitre.